samedi 2 novembre 2013

Marseille-Cassis : bien plus qu'une course !

Formidable, ça descend !

Quel est le point commun entre un chasseur et un coureur à pied de Marseille-Cassis ? Ils se lèvent en même temps, le premier à la recherche de gibiers, le second prêt à courir 20 bornes pour rejoindre Cassis après l'ascension de la Gineste.

Il s'agit d'une participation de personnels de l'ARS qui courent tous les lundis midi. En février, il avait été retenu qu'une participation à la classique marseillaise serait un moyen de créer une dynamique et de fédérer toutes les collègues.

Nous voilà, le jour J. Rendez-vous pris au bar de Cassis, près du boulevard Michelet. J'accroche mon dossard récupéré par une collègue à l’origine et porteuse du projet. 

On se prépare tranquillement, on parle de tout et rien, on se rassure et s'encourage.

Il me semble que la pratique du sport au sein d'une entreprise, d'une administration, plus largement sur le lieu de travail peut créer les conditions d'une meilleure osmose dans un groupe d'individus. Cela peut faciliter les relations de travail, créer du lien, favoriser les échanges d'informations. Travailler mieux dans un cadre plus convivial au bénéfice des missions de chacun. 

Il s'agit d'une initiative remarquable identique à celle décrite dans le monde daté du samedi , supplément sport dans lequel étaient relatés les débuts difficiles, pendant le jeudi midi. Pour leur première sortie, le petit groupe avait subi les éléments climatiques, trempés et frigorifiés. De ce jour, les courageux avaient décidé de s’applaudir dans le hall du journal après chaque sortie. 

L'article mettait en évidence la création d'un esprit de groupe, une cohésion plus grande, des contacts facilités. Des gens qui ne se parlaient pas, ont appris à se connaitre. 

Il est temps de revenir à la messe du dernier dimanche d'octobre, la trente-cinquième édition. Ayant pu bénéficier du sas départ 1h40 grâce à mon temps au semi des ammonites, j'ai la chance d'être juste devant la "masse" des coureurs" entassés ...
J'en profite pour trottiner et observer certains participants s’entraînant comme des forcenés. Chacun est déguisé avec des booster, un tee-shirt évoquant une grande course, des casquettes de la Saintélyon, l'autre son GPS Garmin vieillissant ...

Le monde de la course à pied comporte aussi ses petits travers.  

Je suis assis sur le boulevard Michelet attendant le départ pendant 45' avec la présence d'urinoirs salvateurs...

Je bois raisonnablement, essaie de me détendre, vérifie mes lacets, la vie d'un coureur est passionnante. 

Le speaker annonce près de 15 000 participants et nous partons à 9h30. 
Je suis contracté mais les 5 premiers kilomètres se déroulent sans accroc en moins de 25'. Il me semble que je suis parti un peu trop vite emporté par le flot incessant de participants qui me doublent et que je dépasse. 


km temps vitesse cumul D+ D- NRJ
1 04:56 12,16 04:56 4 0 80
2 04:47 12,54 09:43 19 0 84
3 04:46 12,59 14:29 17 0 85
4 05:01 11,96 19:30 31 0 83
5 04:58 12,08 24:28 12 0 84
6 05:31 10,88 29:59 42 0 83
7 05:32 10,84 35:31 50 0 83
8 05:56 10,11 41:27 52 0 83
9 05:54 10,17 47:21 54 0 83
10 05:06 11,76 52:27 35 16 82
11 04:09 14,46 56:36 0 39 83
12 04:51 12,37 01:01:27 12 22 83
13 04:33 13,19 01:06:00 3 28 83
14 04:47 12,54 01:10:47 0 10 85
15 04:58 12,08 01:15:45 7 12 82
16 04:07 14,57 01:19:52 0 47 82
17 03:53 15,45 01:23:45 0 71 82
18 04:42 12,77 01:28:27 7 13 84
19 04:54 12,24 01:33:21 9 34 83
20 04:37 13,00 01:37:58 0 62 82
total 01:37:58 12,25 356 361 1659

Il est sur que je vais souffrir avec déjà quelques difficultés à maintenir la vitesse quand la pente se fait plus forte. 

Je m'accroche, pas grand chose à faire d'autre, je sais que le col de la Gineste se rapproche, certains marchent ayant confondu vitesse et précipitation. 

Un concubin d'une collègue m'a dépassé et mon objectif de l'avoir à moins de 50 mètres est vite abandonné. 

Il faut dire que le tracé est agréable et les paysages splendides ce qui pousse à se battre pour profiter au plus vite de la descente. 

Nous sommes nombreux à apercevoir le km 9,6. Chacun s'étant fixé un chrono et pour ce qui me concerne, je suis à la traîne de 2'30". 

Maintenant, le profil se fait descendant, il est temps de voir ce qui me reste dans les jambes. 

Je prends mon rythme sachant qu'il reste 10 bornes avec quelques côtes. 

J'avale ... les kilomètres mais d'autres me dépassent malgré l'allongement de mes foulées.

Il faut éviter la chute sur une chaussée détrempée par endroits. Je suis constant et pendant que je cours, je compte encore. Au fur et à mesure des km, l'objectif des 1h40 semble à nouveau atteignable. 

Le km 13 avec un raidillon ralentit ma progression sur quelques hectomètres. Je repars de plus belle (toute proportion gardée) pour relancer la cadence. 
Au km 15, j'ai 15 secondes d'avance sur mon objectif ce qui me pousse à accélerer sur les km 16 et 17 plutôt favorables (14,5 et 15,5 km/h).

La descente se fait plus forte avec des pourcentages conséquents. Dès les faubourgs de Cassis (formulation impropre), les spectateurs nous encouragent avec vigueur. La fatigue se fait plus grande mais nous tenons le bon bout. 

Une dernière montée, celle des pompiers, cela semble dure une éternité ...

Nous basculons dans le dernier kilomètre et je suis clairement en anaérobie mais je continue l'effort pour assurer que le sas '1h40' était justifié. 

Je souris (intérieurement) en apercevant le chrono de l'arrivée (temps officiel - 1h39'21") et un temps réel de 1h37'58". 


Où est David ?
Je traverse la ligne d'arrivée heureux d'avoir participé à une belle classique, d'avoir atteint mon chrono et à présent de partager l'apéro post-course avec tous les collègues de l'ARS PACA. 
On échange sur nos impressions de la course, nous nous félicitons et buvons sous un soleil de plomb. 
Au final, nous profiterons de la chaleur pour nous restaurer dans la bonne humeur et nous baigner dans une eau à 20°. Cela laisse reveur !

Nos serons parmi les derniers à retirer nos sacs et mettrons un peu de temps à trouver les navettes (la bonne) pour rentrer à Marseille. 

Pour conclure, je suis l'inspecteur de l'action sanitaire et sociale le plus rapide de PACA, ce qui me suffit à mon petit plaisir.

C'est une belle course avec un moment agréable de convivialité qui en appelle d'autres.


Bien plus qu'une course !

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