lundi 5 août 2013

Trail nocturne de Corbières : love for mud

départ édition 2012 ...

Après l'ascension du col des champs, j'ai choisi de participer au trail nocturne de Corbières, petit village à 10 minutes de Manosque. Le départ est prévu à 21H30 mais je retire mon dossard à 19h00 alors qu'un orage violent s'abat sur le village provençal.
 Revenu du festival Musik de Manosque, j'ai juste le temps de mettre mon costume de coureur à pied avec toujours ma gourde à main (non, ce n'est pas une insulte). L'organisateur prévient que le parcours, suite aux orages, s'avère être très glissant avec des passages compliqués indiqués par des bâtons de couleur rouge fluo. Pour renforcer son discours, il affirme qu'il n'y a rien à gagner et chacun d'entre nous devait rentrer sans accident.

 A peine le départ donné, les meilleurs s'élancent comme des fusées, oubliant les recommandations de l’organisation. Les deux premiers kilomètres plats permettent de traverser le village en moins de 10'. Maintenant, nous abordons les chemins qui serpentent dans la forêt sur un terrain humide et gras. Je constate que je cours avec une certaine frénésie due à la présence de la boue, faisant du parcours, un terrain de jeu plus difficile et dangereux.


le résumé
L'obscurité n'est pas encore totale mais les frontales conservent leurs effets magiques. Les km 3 et 4 sont plus lents en raison du dénivelé mais je prends le train d'un petit groupe et refuse d'être décroché.

L'obstination est payante, dépassant quelques coureurs qui marchent. Le parcours reste ludique malgré la boue qui se fait plus pesante sous les trabucco. Je me sens bien, c'est assez rare pour le souligner, conservant un rythme satisfaisant malgré quelques petites montées.

Il me semble que je suis galvanisé, indestructible (...) mais reste vigilant pour éviter la chute. On se retrouve à deux dans une descente, je le dépasse et pour éviter un obstacle me déporte sur la gauche. Le trailer me fait remarquer que si je le dépassais, il me fallait accélérer ...
A 22h30, dans une descente, la fatigue limitant mes capacités à réagir, je reste halluciné d'un tel discours complètement déconnecté de la réalité. Du coup, j'accélère et lâche le désobligeant !!

Après cette péripétie, la fatigue se fait plus forte mais nous commençons à rejoindre le village. Pour cela, il faudra traverser un torrent qui a débordé sur la route. Un coureur qui nous précède se fait balayer par le coureur et doit son salut à un signaleur-bénévole.

Nous ralentissons et assurons le passage. A présent, nous courons comme des forcenés dans le village fuyant quelques chimères. Un coureur, me suit de près, mais je fais tout mon possible pour qu'il ne me dépasse pas, c'est un nouveau principe de base : personne ne me dépasse dans le dernier kilomètre ...
en attendant les photos de l'édition 2013


Je dépasse mes capacités respiratoires, la tête plus lourde, mais je maintiens ma vitesse pour terminer 107ème sur 269 coureurs en 1h13'41", soit le 100ème homme, vétéran 1 et la 8ème femme !

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