lundi 2 février 2009

L'Enchastre : une épreuve à couper le souffle !







La vidéo est tout en bas !



De l'enchastre
Le soleil est au rendez-vous.


De l'enchastre



Dimanche 1 février 2009

Je ne sais pas ce qui m’a pris de m’inscrire à toutes les courses du département. L’Enchastre se déroule dans le Queyras, une vallée assez isolée.

Il me faut 1h00 de voiture pour rejoindre Ristolas qui est un cul de sac. Cette année, l’enneigement est remarquable et cela aura son importance pour le déroulé de la course.

Je vais chercher mon dossard dans le froid (environ – 7°). La spécificité de cette épreuve est la faible participation d’une part et le mélange des genres avec trois parcours, trois distances mais surtout une course à raquettes (tiens je savais pas que ça existait) et un trail.

Il n’y a pas foule c’est le cas de le dire. Personne de ma connaissance. Je discute avec un concurrent qui a eu l’autorisation de courir avec son chien (club duatlhon-triathlon d’Aubagne)

On se les gèle, je fais semblant de m’échauffer puis le départ est donné avec un coup de fusil de chasse !

Les quelques 50 participants tous parcours raquettes et trail s ‘élancent avec entrain sur les 5 premiers km sur une piste damée avec une succession de montées et descentes. Le ravitaillement permet de souffler un peu, un peu de thé chaud et ça repart.

La première difficulté repérée est l’ascension de 300 m de D+ dans une forêt avec une quantité de neige affolante. Les participants raquettes avancent plus vite que les trailers. Dans mon ascension , je suis accompagné d’un couple d’italiens. J’essaie de suivre leur tempo. On ne court plus, on marche, on s’enfonce jusqu’aux genoux, on tombe, on se relève.




L’ascension est interminable, le couple d’italiens me lâche dans les derniers lacets. J’arrive aux points de contrôle seul comme d’habitude.

Je réussis à rejoindre et dépasser les italiens dans la descente où les genoux et articulations souffrent avec ce terrain piégeux.

Avant le retour sur la piste damée et le ravito, je lâche mes partenaires d’infortune et rattrape sur ce terrain plus favorable un participant à raquettes. Je regarde mon GPS et je sais que mon trail faisant 15.5 km l’arrivée à Ristolas n’est pas le point final ...

La dernière difficulté est l’ascension d’une ancienne piste de ski qui sera terrible avec une température qui s’est encore rafraichie suite à la disparation du soleil. Je monte avec difficulté, croisant des candidats en sens inverse ayant terminé cette montée impossible.

Certains essaient de me rassurer mais d’autres insistent sur le D+ restant. Le terrain est toujours aussi difficile, heureusement que j’ai mis mes guêtres ! J’ai encore deux barres de céréales et suffisamment d’eau pour ne pas avoir un coup de fringale. Je tiendrai, c’est sur.

Les Italiens me rejoignent, c’est dire mon absence de rythme. Je les suis mais lâche prise et je dois terminer la montée seul. Je regarde derrière, personne !

Bon, je souffle et progresse lentement avec un fréquence cardiaque toujours élevée. L’altitude et le froid doivent participer à cet état général à la limite de la défaillance.

Au bout de je ne sais combien de temps (20 mn), j’aperçois un gars du point de contrôle qui m’encourage et m’indique l’itinéraire de descente.

« C’est là, la piste de ski tu suis les traces du Ratpack ou ce qu’il en reste ! La descente me permet malgré tout de prendre du plaisir, me vautrant dans la neige, et glissant sur les fesses !

Je retombe sur le début de la boucle et m’empresse de rejoindre l’arrivée en 2h39mn 40s (2h40 au GPS arrêté quelques secondes la ligne franchie.

Il était temps d’en finir, mes chaussures sont glacées et les chaussettes humides. J’apprends que vu la météo défavorable, certains candidats raquettes sont arrêtés.

Heureusement que le chalet abritant les concurrents est chauffé avec un ravitaillement très fourni. Je bois eau, jus de fruits, puis ingurgite sandwichs, soupe, fruits secs thé et pommes sans retenue. Je retrouve les Italiens entrain de se restaurer.

Mon classement est 10ème sur 13 !

Je regarde mon temps sur un tableau rempli à la main 2h39mn40s mais trop fatigué je n’attends pas la remise des prix.

A retenir ! Les trails blancs, c’est bien mais ce n’est pas de la course !

Épuisé, j’attendrai mercredi pour entamer ma préparation pour le semi de Paris qui se fera que sur 5 semaines.

Le vainqueur du trail de 15.5 km (Sylvain Masson) est arrivé en 1h45mn04s. Le vainqueur de l'épreuve en raquettes a franchi la ligne d'arrivée en seulement 1h24 (Nicolas Mazetier, un local) devant un certain Guillaume Lenormand (1h37)!


Ristolas 9h00

De l'enchastre
Le départ est donnée sous le soleil.
De l'enchastre

De l'enchastre
Pas grand monde derrière !
De l'enchastre
La fin de la première ascension
De l'enchastre
Le point de contrôle est en contrebas.

De l'enchastre
Altitude 1900 m : après l'APN n'a plus fonctionné jusqu'à l'arrivée.

1 commentaire:

Guillaume a dit…

Bravo, ça l'air bien éprouvant comme épreuve. Les paysages sont très jolis. Dommage que je sois si loin. Sûr qu'il te faudra changer de foulée pour le semi de Paris.
Lundi nous étions sous la neige. à 20 heures près le cross on le faisait sur un terrain enneigé !
Bonne préparation.